Soyez les bienvenus sur le blog de l’EGLISE LUTHERIENNE INDEPENDANTE ...... Prions pour tous les Chrétiens persécutés à travers le monde pour leur Foi en Jésus-Christ.....

dimanche 30 septembre 2018

Cultes en Octobre!









Prochains cultes du mois d'Octobre:
Le 07 -10-18: Culte du 20e dimanche après la Pentecôte à 10h30.-Culte des récoltes.
Le 14-10-18: Culte du 21e dimanche après la Pentecôte à 10h30.
Le 21-10-18 :Culte du 22e dimanche après la Pentecôte à 10h30.
Le 28-10-18: Culte du 23e dimanche après la Pentecôte à 10h30.

Au 05 Rue des Remparts 67170 Brumath Alsace
Venez nombreux écouter la parole de Dieu qui édifie et nous rends fort. 
Proche de la Gare SNCF (4 minutes de marche)

dimanche 23 septembre 2018

Méditation de la semaine: L'ALLIANCE!

 L'ALLIANCE
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La notion d'alliance est courante chez les hommes, sous toutes les latitudes, à toutes les époques et dans toutes les civilisations. Tout homme sait de quoi il s'agit. C'est un pacte conclu entre plusieurs partenaires où chacun prend des engagements auxquels il est lié. Dieu s'est donc servi de ce concept pour révéler son plan de salut. L'alliance est ainsi une donnée fondamentale de la révélation biblique. A la différence des alliances que contractent des individus ou des nations, celle que Dieu conclut avec les croyants est, sinon à sens unique, du moins telle que Dieu est celui qui prend l'initiative du contrat, formule des promesses aux termes desquelles il s'engage à déverser toutes ses bénédictions sur ceux auxquels il se lie et à les sauver. Il attend d'eux, en retour, qu'ils se consacrent entièrement à lui, fassent sa volonté et le servent d'un coeur sincère.
L'alliance de grâce:
L'alliance de Dieu est une alliance unique qui a pour fondement la grâce. Elle se résume dans l'affirmation que le Seigneur du ciel et de la terre devient le Dieu personnel de celui auquel il se lie: "Ce sera une alliance perpétuelle en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi" (Genèse 17:7). Elle fut révélée pour la première fois au moment de la chute, quand Dieu s'engagea à accorder aux hommes la victoire sur les forces du mal: "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité. Celle-ci t'écrasera la tête et tu lui blesseras le talon" (Genèse 3:15). Au lendemain du déluge, il promit de ne plus châtier l'humanité par un cataclysme de ce genre (Genèse 8:21.22).
Les choses se précisèrent, quand Dieu choisit Abraham pour en faire l'ancêtre de son peuple. Il lui promit de faire de lui, qui n'avait pas encore de fils, un grand peuple. La promesse se fit de plus en plus précise, jusqu'à ce qu'il lui annonçât qu'en sa postérité seraient un jour bénies toutes les nations de la terre (Genèse 12:1-3; 13:14-16; 15:4-6). Aux termes de cette alliance, le Seigneur promit au patriarche qu'il donnerait à sa postérité le pays de Canaan où lui-même ne possédait qu'un lopin de terre (Genèse 15:18-21). L'alliance fut scellée par un signe, la circoncision (Genèse 17:9-12). Nous avons dans ces textes la première annonce de la venue du Messie. En effet, la postérité dans laquelle toutes les nations de la terre allaient être bénies n'était pas seulement le peuple d'Israël, source de bénédictions pour les païens, mais le Christ, postérité d'Abraham par excellence (Galates 3:16) et auteur du salut pour tous les hommes.
Quand au bout de nombreuses années de servitude en Egypte, Yahvé décida de délivrer son peuple et de le faire entrer dans le pays promis, il renouvela en faveur d'Israël l'alliance qu'il avait conclue avec son ancêtre: "Si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi. Vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte" (Exode 19:5.6). Il promit de les protéger, de ne pas les abandonner, mais de toujours se souvenir de son alliance (Lévitique 26:44), promulgua une charte, les dix Commandements, et leur demanda en échange l'obéissance et la sainteté, gages de leur fidélité.
Par la suite, il choisit David, l'établit sur le trône d'Israël, lui promit non seulement un descendant direct, mais aussi un Fils en qui sa royauté deviendrait éternelle (2 Samuel 7:11-16). Ce Fils est Jésus-Christ, né d'une vierge issue de la lignée de David et légalement adopté par Joseph, lui aussi descendant du grand roi. L'ange annonça à Marie: "Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin" (Luc 1:32.33).
C'est donc en Jésus-Christ que s'est accomplie la promesse faite aux pères. Le Fils de Dieu devint homme, quand les temps furent accomplis, un véritable Juif qui est devenu par sa vie sainte et juste, sa mort rédemptrice et sa résurrection victorieuse, source de bénédictions et de salut pour les hommes du monde entier. Il n'existe donc qu'une alliance, qui est toujours alliance de grâce et qui a pour fondement le Messie promis et venu en son temps.
Alliance ancienne et alliance nouvelle:
Il arrive que la Bible parle d'une "alliance nouvelle" (Jérémie 31:31), de la "nouvelle alliance" dans le sang du Christ (Luc 22:20; Hébreux 12:24). C'est, bien sûr, par opposition à l'alliance dont avaient parlé les prophètes. En réalité, c'est toujours la même alliance, mais dans une dispensation et un régime nouveau. Fondamentalement elle est restée la même, mais il n'y a plus de circoncision, de sabbat, de sacrifices, de distinction entre aliments purs et impurs, de fêtes et de rites prescrits par la loi. Aussi les croyants de l'ancienne alliance ont-ils été sauvés de la même façon que ceux de l'alliance nouvelle (Actes 10:43). La Loi et les prophètes ont annoncé le même Christ que l'Evangile (Romains 3:21.22), celui qu'Abraham a salué de loin (Jean 8:56). Quant aux païens convertis à lui, ils sont par la foi postérité d'Abraham (Galates 3:29). Tout était préfiguration dans l'Ancien Testament, "ombre des choses à venir" (Colossiens 2:16.17). Jésus est venu tout accomplir. C'est pourquoi le culte avec ses sacrifices, ses rites et toutes les lois qui le régissaient n'avait plus de raison d'être. Il avait joué son rôle. Désormais il n'était plus lié à Jérusalem, car on allait adorer Dieu en esprit et en vérité (Jean 4:21-24). C'est la dispensation nouvelle et dernière de l'ancienne alliance. Dieu en effet n'abroge pas ce qu'il a décrété, ne renie ou ne modifie pas ses promesses.
Sacrifices et sacrements:
Moïse avait, à la demande de Dieu, institué dans l'ancienne alliance un certain nombre de sacrifices qui devaient préfigurer celui du Christ. Il y avait tout d'abord l'holocauste journalier (Lévitique 1). Comme son nom l'indique, l'animal était, après qu'on eut recueilli son sang pour en asperger l'autel, entièrement brûlé, geste qui exprimait la consécration totale de la victime à Dieu, image du Christ qui s'est entièrement consumé dans l'accomplissement de sa mission, et du croyant prêt à le suivre dans cet acte de consécration et d'abandon obéissant.
Il y avait ensuite les sacrifices d'expiation (Lévitique 4) et les sacrifices de culpabilité (Lévitique 5). Dans les deux cas on immolait un taureau, un bouc, une chèvre ou tout simplement une tourterelle ou un pigeon. Une partie du sang était répandue devant Dieu et sur les cornes de l'autel des parfums, et le reste versé au pied de l'autel des holocaustes pour expier les péchés du sacrificateur et du peuple. Le sacrifice d'expiation visait les fautes commises envers Dieu, le sacrifice de culpabilité celles qui affectaient le prochain.
Les sacrifices d'actions de grâces (Lévitique 3) étaient apportés en reconnaissance de bénédictions inattendues, pour s'acquitter d'un voeu ou tout simplement exprimer à Dieu son amour, sa reconnaissance et son adoration. Les victimes étaient les mêmes que pour les sacrifices précédents, à l'exception des oiseaux. Leur sang était répandu, leur graisse brûlée sur l'autel, tandis que la poitrine et l'épaule étaient données aux sacrificateurs et le reste consommé par l'offrant et sa famille.
Dans tous ces sacrifices, les gestes étaient les mêmes:

  • Le donateur présentait la victime au prêtre (Lévitique 1:3; 3:1; 4:3; 5:15). Celle-ci devait être, comme les textes le précisent, sans défaut ni tache, symbolisant l'agneau "sans défaut et sans tache" qu'allait être le Christ (1 Pierre 1:18.19; Hébreux 9:14).

  • Puis le donateur lui imposait les mains (Lévitique 1:4; 3:2; 16:20), geste qui symbolisait le transfert sur l'animal des péchés de l'homme ou du peuple. L'animal, pur en soi, devenait par imputation des péchés impur et coupable et devait donc mourir.

  • Ensuite on immolait la victime. La mort est le salaire du péché (Romains 6:23). Le pécheur doit donc mourir. Mais l'animal, chargé de ses péchés, meurt à sa place. C'est exactement ce qui advint à Jésus. A noter que la victime n'était pas égorgée par le sacrificateur, mais par l'offrant (Lévitique 1:5.111; 3:2.8.13; 4:24). Façon de dire que l'humanité est à l'origine de la mort du Christ, que ce sont les hommes ses frères qui l'ont fait mourir.

  • Enfin, le sang de la victime était répandu sur l'autel (Lévitique 1:11; 3:2; 5:9), devant l'autel (Lévitique 5:9) ou "devant l'Eternel, en face du voile du sanctuaire" (Lévitique 4:6). Il symbolisait celui que le Christ verserait sur l'autel divin de la croix et présenterait à Dieu comme rançon ou prix de la rédemption.

  • En faisant incinérer la victime, comme dans le cas de l'holocauste (Lévitique 1:7-17), le croyant confessait à Dieu et en public qu'il appartenait tout entier au Seigneur à qui il devait une obéissance totale.
L'Ecriture enseigne clairement que ces sacrifices n'avaient pas en eux-mêmes le pouvoir d'expier les péchés du peuple. En cela ils différaient radicalement des sacrifices des païens. L'épître aux Hébreux est formelle à ce sujet. Elle affirme qu'ils "ne pouvaient pas rendre parfait sous le rapport de la conscience" celui qui les apportait, qu'ils avaient donc un caractère provisoire (Hébreux 9:9.10), que le sang des taureaux et des boucs procurait la pureté de la chair et non celle du coeur, qu'il purifiait donc rituellement (Hébreux 9:13), que ces immolations ne pouvaient en fait "ôter les péchés" (Hébreux 10:11). Il fallait pour cela un sacrifice supérieur et parfait, celui du Christ (Hébreux 9:14) dont toutes ces oblations n'étaient que "l'ombre des biens à venir" (Hébreux 10:1). Dans l'ancienne comme dans la nouvelle alliance, c'est la foi en les promesses de grâce de Dieu et donc en Jésus-Christ qui procure le pardon et purifie les coeurs. Aussi ces sacrifices n'apportaient-ils le pardon et n'apaisaient-ils la conscience que s'ils avaient lieu dans la foi en le Messie promis.
Dieu avait institué pour Israël des signes de son alliance. C'était tout d'abord la circoncision, "signe d'alliance entre moi et vous " (Genèse 17:11), selon l'apôtre Paul le "sceau de la justice" qu'Abraham avait obtenue par la foi quand il était incirconcis (Romains 4:11). Elle était pour lui le signe visible que Dieu l'avait justifié par la foi en ses promesses. Ce n'était pas seulement un signe de reconnaissance ethnique, car elle existait dans tout le Moyen Orient de l'époque. En la prescrivant à Abraham et à ses descendants, Dieu lui avait donné un contenu nouveau. Elle devait attester à tous ceux sur qui elle était pratiquée qu'ils faisaient partie de son peuple, qu'ils étaient donc au bénéfice des promesses de l'alliance.
En même temps, la circoncision était le signe visible d'une circoncision invisible, intérieure, "d'une circoncision que la main n'a pas faite, mais de la circoncision de Christ" qui consiste dans la repentance et le renoncement à la chair (Colossiens 2:11). On peut donc, comme c'est le cas des Juifs incroyants, être circoncis dans la chair, sans l'être dans le coeur, et inversement l'être dans le coeur sans l'être dans la chair, comme le sont les païens qui se sont convertis à Dieu (Romains 2:28.29; Philippiens 2:2.3).
La circoncision annonçait ainsi le Baptême, porteur du pardon et du salut et signe de l'alliance conclue par Dieu. Reçu dans la foi, ce sacrement est le gage de la circoncision du coeur qui n'est pas faite par la main de l'homme, mais l'oeuvre de Dieu. Il atteste donc que le croyant a été enseveli avec le Christ en sa mort pour vivre avec lui d'une vie nouvelle (Colossiens 2:11-13).
Dieu avait institué aussi le rituel de l'agneau pascal, ainsi appelé parce que les Hébreux mangèrent, la nuit de l'Exode, un agneau apprêté avec des herbes amères, souvenir des souffrances qu'ils avaient connues en Egypte (Exode 12:1-18). Une première célébration de la Pâque eut lieu au désert (Nombres 9:1-5), puis elle devint une fête annuelle, rappelant la délivrance miséricordieuse que Yahvé avait accordée à son peuple, ainsi que le début de la moisson. Elle préfigurait en même temps la Sainte Cène, le repas que le Christ institua la veille de sa mort pour la commémorer et célébrer ainsi la rédemption offerte. C'est manifestement la raison pour laquelle Jésus-Christ l'institua au moment où il mangeait avec les disciples l'agneau pascal et quelques heures avant de mourir. Ainsi l'Exode, commémoré par la Pâque, est la préfiguration de la grande délivrance que le Messie est venu apporter aux siens et qu'ils célèbrent dans l'action de grâces en communiant à son corps et à son sang.

(Wilbert Kreiss, Docteur en Théologie luthérienne, La Petite Dogmatique, edition collection Kreiss. 2013).